Mais où sont les plans ?

Après une éprouvante arrivée dans ce nouvel établissement sans croiser personne, sauf peut-être un vieux chapeau, et après avoir tournicoté dans la foret, traversé un parc, passé une grande porte, pris un long couloir, être entré dans une grande salle vide, s'être perdu dans une pièce pleine de sang, avoir trébuché dans la cuisine, être tombé sur un groupe (d'élèves ?) qui l'avaient superbement ignoré, avoir fui un vampire en furie sur quelques étages, avoir monté trois étage, descendu deux, tourné a gauche, pris un monte-poids... Il avait fini par revenir dans le premier escalier qu'il avait emprunté, s'était assis sur une marche, et après s'être pris la tête dans les mains, s'était demandé : *Mais où sont les plans !!!!! *

Apres avoir repris son calme *C'est pas parce qu'on passe 5 petites heures à errer dans une bâtisse complètement vide pour retomber sur son point de départ qu'il faut perdre son calme...*, Nekojin tenta d'analyser la situation :

*Bon il faut que je trouve la salle des cactus... Cactus, famille des Cactacea, Ordre des Caryophyllales, plante dicotylédone faisant de grande réserve d'eau... hum je crois pas que ça ne puisse m'aider a trouver leur salle commune... cherchons plutôt quelqu'un à qui demander des explications sur ce qui se passe ici.*

Et Nekojin de regarder autour de lui à la recherche de quelqu'un qui pourrait le renseigner...

Hélène traînassait dans les couloirs d’Héméra, songeant avec un soupçon d’ennui que Sérénité la tancerait sévèrement si elle l’a prenait ainsi à ne rien faire. Mais, basta ! On ne pouvait passer chaque seconde de sa vie à accomplir des tâches utiles. Et il fallait avouer que la jeune fille avait bien une idée derrière la tête – oh, ce n’était rien de plus qu’un soupçon d’idée, mais … tout de même. Héméra était une école, après tout, et tout un chacun savait que les écoles permettaient de faire des connaissances. Qui plus est, il s’agissait d’une école destinée aux êtres magiques – et Hélène était friande de tout ce qui touchait à la magie. Elle s’était donc mise en tête de rencontrer du beau monde. Pour se faire, quoi de plus simple que de déambuler paresseusement ?
Elle parvint ainsi au grand hall de l’école, d’où partait l’immense l’escalier central, et admira un instant les lieux. Il n’y avait pas à discuter, l’établissement était magnifique. Il manquait peut-être toutefois de quelques escaliers tournants et portraits parlants … Hélène sourit en apercevant un élève assit sur les marches, avec un air quelque peu … perdu. Un nouvel élève ? Peut-être … bon, c’était partit pour une mission de récupération bienveillante et salvatrice à l’égard d’un perdu.
La jeune fille s’avança à pas de velours vers [1] le jeune homme et le salua.
« Bonjour. Vous êtes perdu ? »


[1] sa cible

Nekojin était tranquillement entrain de résoudre des équation differentielles du 4em degrés à 3 inconues et à coefficient polynomial quand il se rendit compte qu'une assez joli jeune fille visiblement un peu plus vieille que lui le regardait d'un air mi-intérogatif, mi-amusé.Il se redressa et tout en rougissant lui dit ;

"Ah, eu, quoi, perdu ? Oh oui je me suis perdu, je viens d'arriver et je ne connais pas du tout l'école, Madame, euh Mademoiselle."

Il se sentait stupide, d'autant plus qu'il ne pouvait s'empecher de la detailler et c'est rougissant encore plusqu'il pensait *Pourvu qu'elle ne me dise pas que mes joues et mes cheveux vont bien ensemble ...* Se ressaisisant un peu, il tenta de réflechir à une remarque gentille et polie qui irait bien à cette situation :

"Esceque vous êtes, heuu, humaine ?"

Le plouf total !A peine eut il dit ça qu'il se trouva idiot, aussi ajouta t-il précipitement :

"Je veux dire, je m'apelle Nekojin Nikolaev, et je suis un chat et vous vous êtes quoi ? enfin qui ?"*

Se trouvant lamentable et preferant ne pas pousser plus loin sa honte il s'arreta sur ses mots, attendant la reponse -avec l'envie d'être tres loin de là, et pret à fuir (on ne sait jamais qui on peut croiser dans cette école lui avait on dit)- de la jolie française.


(*Je m'excuse d'avance pour cette déprolable citation que je vais donc mettre en tout petit :



ROG : pardon mais… vous êtes qui ?

KYO : Kyo !

MOU : quoi ?

KYO : faut pas dire quoi… mais qui !

MOU : … vous êtes ki ?

KYO : non… Kyo !

MOU : c’est pas ki ?

KYO : C’est ni quoi, ni qui, ni qu’est-ce…

MOU : ben c’est… quoi ?!

KYO : si tu veux savoir qui, ne demande pas quoi !

MOU : … j'ai pas dit quoi pour savoir qui ! J'ai juste dit quoi pour... savoir quoi !!!

KYO : si tu dis qui, je te dis kyo…


Merci reflet d'acide)

Hélène tenta de ne pas (trop) sourire lorsque le garçon s’empêtra avec des mots pourtant simples ; qu’on l’appelle madame lui semblait … comment dire … déplacé ? Pas très judicieux. Mais étant donné ce qu’on pouvait croiser dans les couloirs d’Héméra … pourquoi pas. Il finit par lui demander, avec la tête de celui qui n’est pas dans son assiette (ni son bol, ni un quelconque autre instrument de cuisine) si elle était humaine. Question effectivement pertinente. Mais pas forcément posée avec le maximum de tact. Certains pourraient se sentir insultés … enfin. Il était bien tombé, car ce n’était pas son cas.

Elle ne put cependant se retenir de pouffer légèrement lorsqu’il lui déclara, sans arrière pensée semble-t-il : « je suis un chat ». Tiens donc. D’après ses maigres connaissances, les chats étaient poilus, avaient quatre pattes, des moustaches … enfin, c’était des chats, quoi, on en voyait partout – mais ils ne ressemblaient sûrement pas à ce qu’elle avait sous les yeux. Avec un sourire toujours quelque peu amusé, Hélène tacha de répondre au garçon (Nekojin, oui …) :

« Je pensais les chats précautionneux ; si je peux te donner un conseil, demande un peu moins brusquement si tes interlocuteurs sont humains. Imagines que tu tombes sur un horriiible démon, ça t’avancerait bien, hein ? Mais, pour te répondre, je suis humaine. Jusqu’au bout des ongles et au delà. Et je me nomme Hélène – enchantée de faire ta connaissance. Tu disais donc que tu étais un chat … ? »

Curieuse d’en savoir plus, Hélène pencha la tête vers Nekojin, dans l’expectative.

*Comment esce-qu'on peut-être humain au-dela du bout des ongles ? Enfin c'est pas le moment de se poser des question, plutôt celui de lui répondre pour pas qu'elle me prenne pour un débile mental !*

"Enchanté de faire ta connaisance moi aussi Hélène, en fait je ne suis pas vraiment un chat, disons que je peux me transformer en chat, quand je veux*. Là je suis un peu perdu comme je te l'ais dit parceque je viens d'arriver dans l'école et que j'ai pas vu un seul plan, je cherche mon dortoir, savoir où sont mes cours, comment ça se passe pour l'uniforme ; j'aime bien mes vetements ils sont bien pratique alors j'aimerai les garder ... Euh, esceque je peux, euh, te demander de me faire faire le tour de l'école ?? Enfin si tu veux pas je comprendrai hein, je voudrai pas m'imposer, et puis c'est pas tres important hein, c'est vraiment si sa te gene pas ..."

Et il continu son monologue en baissant progressivement la voix, ainsi que les yeux, qui sont attirés par le tatouage sur le bras d'Hélène à qui il brûle mais n'ose pas demander d'ou il vient.

(* Presque pas du bluff grâce à des poils de chat de Ryu qu'il garde dans son porte-feuille et qui lui permettent d'éternuer quand il en a besoin)

Le garçon se lança dans une longue tirade digne d’un cours magistrale en accéléré et Hélène hocha la tête d’un air amusé. Eh ben … il avait du souffle, celui-là. Les chats n’avaient pourtant pas l’habitude d’être très expansifs ; il fallait croire que Nekojin ne ressemblait pas tant que ça à un félin. Il lui apprit qu’il se transformait en chat quand il le souhaitait (bien pratique dans certaines occasions [1]) et qu’il était perdu. Enfin, quelque chose approchant le « perdu », elle n’avait pas compris tout ce qu’il lui avait dit (qu’est-ce qu’il parlait vite ! fallait prendre le temps de respirer de temps en temps …) mais cela paraissait logique s’il était nouveau. Et il voulait qu’elle le dirige dans l’école ?

« Au fait, je ne sais plus si tu l’as déjà dit, mais tu as été envoyé dans quelle maison ? Et où voudrais-tu aller ? »

Pendant qu'elle parlait, elle gratta machinalement le tatouage de son bras et pencha la tête vers Nekojin.

[1] j’allais dire pratique pour s’introduire dans certains endroits, mais ça ne ressemble pas à Hélène :m: