Sus à l'école !

Kajiri ouvrit autant que possible la lourde porte du bâtiment principal et se précipita à l'intérieur. Levant les bras vers le plafond, la gamine laissa s'échapper un petit rire incrédule.

"J'ai-réussi-à-vain-creuh-la-ser-ru-reuh ! J'ai-réussi-à-vain-creuh-la-ser-ru-reuh !"

La porte subit soudain une attaque furieuse et se fit entendre le bruit de la chute d'un objet, bientôt suivi par une dizaine de ses semblables. Kajiri se retourna vers la porte qu'elle considéra pendant un instant sans comprendre, un sourire aux lèvres. La lumière dut soudain se faire dans son esprit, car elle retira sa casquette, laissant ses cheveux noirs passablement ébouriffés, et acquierant du même coup l'aspect de celle qui s'est endormie sur son cahier. D'un ton sentencieux, elle laissa tomber :

"Paix à votre âme, Professeur !"

La note enthousiaste qu'elle n'avait pu s'empêcher de glisser à la fin de sa phrase brisait son pseudo-effet sérieux, mais Kajiri avait déjà remis sa casquette et oublié ce à quoi elle pensait deux secondes auparavant.
Elle se contenta d'éclater de rire quand un grondement excessif se fit ressentir.

oO Il-a-pas-le-droit-de-me-ta-per-et-ça-le-fout-en-ro-gneuh ! ^___^ Oo

Sora empila les valises qui venaient de tomber, puis avisa son tas d'un oeil morne.

oO Je peux définitivement pas porter tout ça. Foutu corps d'occaz. Oo

Réfléchissant rapidement à une solution, Sora convint à contre-coeur que pousser le tas était la seule solution. Il retourna chercher la valise qu'il avait jetée contre la porte en gromellant des malédictions à l'encontre de cette petite idiote qui se permettait de le chambrer sur le seul, le SEUL FOUTU TRUC qu'il ne contrôlait pas !!
Dans un soudain accès de rage, le micro-Shinigami jeta à nouveau sa valise vengeresse, cette fois en direction des autres.
Pour se prendre illico un retour de valise plutôt douloureux. (1)
À ce stade de la scène, une explication s'impose. Les valises, une demi-douzaine, étant empilées contre l'une des deux portes, et Sora ayant balancé son projectile valisesque contre le tas, un subtil échange de forces et un enchaînement de conditions malheureuses (telles la matière du revêtement des valises, le taux d'usure de leurs angles et leur agencement dans le tas) contribuèrent à lui renvoyer un bagage en pleine tête.

"RAAAAAAAAAAAAAH !!!"

Sora tomba sur les fesses, et, assis sur le sol glacé, tâta son front. Il avait mal. Et ce renf... Oh non. Merveilleux. Une BOSSE. Râlant copieusement, Sora acheva de pousser ses valises dans le couloir. Il décocha un regard atrocement killeristique à Kajiri, rieuse comme à son habitude. Avisant une fille à côté de la gamine, il se tourna vers elle, plein de flegme et de superbe dédaigneuse -avec certes une bosse qui altérait un peu son image de grandiose noblesse.

"Sora Dreskine, Professeur de Sport. Pourriez-vous m'indiquer les appartements du personnel de l'école ?"



(1) : Premier chapitre de FullMetal Alchemist, page 35

oO C'est quoi cette façon de sourire ? Elle me prend pour un gamin ou quoi ? Oo

La pensée qu'il était effectivement, au moins en apparence, un gamin effleura Sora mais il l'oublia bien vite pour se tourner vers des choses plus importantes.
Ce qu'il enseignait ? Nom d'un Nimou, existait-il des élèves insolents à ce point ? Ou pire, peut-être était-elle stupide ? Oh, avec un peu de chance, elle ne serait pas à son cours.
Sora, tout en séparant ses propres valises de celles de Kajiri, répliqua sèchement à l'adresse de l'élève -qui, il venait de le remarquer, faisait tout pour mettre sa grossesse en avant. De la part de quelqu'un d'ausi jeune, cela avait quelque chose de vulgaire, mais Sora laissa tomber, ça ne le regardait pas- :

"Comme la plupart des professeurs de sport, j'enseigne le sport."

Sans plus faire attention à elle, le micro-shinigami poussa les deux tiers des valises vers son apprentie.

"Débrouillez-vous avec ça, Affaran. N'oubliez pas ce que je vous ai dit."

Lui adressant un regard suspicieux, Sora attrapa les deux valises qui étaient les siennes.

[HJ : Il s'est présenté juste avant de te demander son chemin ]

La gamine vissa un peu plus profondémment sa casquette sur son crâne(1) et adressa un sourire rayonnant à Miako.

"J'm'appelle Kajiri ! J'ai 14 ans et on m'a dit que je serais à Saevitia !"

Préciser son âge n'était peut-être pas utile, mais ça faisait grande. Kajiri rit légèrement quand Dreskine-sensei hurla. Elle prononça tout bas :

"C'est mon instructeur ! Un vieux croûton qui râle tout le temps. Et puis il a un nom européen !"

Comme si cette dernière affirmation faisait corps avec les autres, comme si elle était aussi évidente que la raison qui l'associait aux autres, Kajiri se tut et attendit que le professeur s'approche d'elles pour lui balancer un grand sourire.

oO Et gnagnagna, prends tes valises, et gnagnagna, débrouille-toi, et oublie pas ce que j'ai dit, et gnagnagna je suis jamais content... Oo

"Je saaaaiiiiis Senseeeeiii... Vous me l'avez répeté tout le temps pendant le voyage !"

oO Poser les affaires au dortoir, revenir en bas, aller... alleeeeerrrr.... euh.... Oh, tant pis, ça me reviendra ! ^__^ Oo

Kajiri leva un regard mi-complice mi-curieux vers Miako et, prise d'une soudaine inspiration, lui attrappa la manche et lui demanda, les yeux toujours aussi brillants :

"J'peux t'appeller Mimi ? Et j'pourrais m'asseoir à côté d'toi pour manger ?"


(1) : Cette phrase m'est familière.... ^^

Kina était dehors à prendre l'air par le beau temps qui règnait sur l'école depuis quelques jours. Mais un hibou avait légérement troublé son repos, la heurtant en pleine tête. Maudissant l'oiseau avec les pires formules qu'elle connaissait (pas grand chose en fait ^^) et la bosse qui menaçaient de se former sur son front. Avant qu'elle n'ai pu faire rôtir le maudit volatile, il s'était déja envolé. Grommelant quelques dernières injures, elle ramassa le papier qui avait attéri sur ses genoux, apportés par l'animal. Un nouvelle dans sa maison. Tout en sortant de sa besace une fiole au contenu rose contenant une simple potion de soin, elle se dirigea vers le chateau au pas de course. Vu l'efficacité apparente du messager, elle se doutait que la dénommé Kajiri était déja arrivée. C'est donc légèrement essouflé, finissant sa potion, au gout execrable d'ailleurs, et avec une belle bosse sur la tête qu'elle franchit les portes du chateau.

En effet, Kajiri et un autre élève... Non pas un élève, il dégageait quelque chose d'étrange... Un professeur ? Non plus, trop jeune... En fait, elle n'en savait rien. Donc, il y avait Kajiri, une autre personne et Miako. Affichant un grand sourire, elle salua les gens présents.

"Salut Mimi ! Bonjour, Kajiri je suppose ? Je suis Kina, ta préfète. Et heu... bonjour... Je peux savoir ton... votre nom ?"

Finit-elle en se tournant vers l'inconnu, son sourire se teintant d'une légère gène. Non, ce n'était pas un élève, il était beaucoup trop mature. Et puis le physique n'avait jamais été un critère très fiable à Héméra après tout... Sans savoir trop pourquoi, elle s'excusa.

"Désolé, je voulais pas vous vexer monsieur."

Le "monsieur" était venu naturellement. Enfin bon, tout ça était de l'ordre du détail. Elle s'adressa de nouveau à sa nouvelle camarade, et son sourire retrouva tout son éclat.

"Tu veux que je te montre ta chambre ?"

Le Shinigami releva les yeux et adressa à la jeune fille un regard acéré :

"Je vous ai clairement dit qui j'étais en m'adressant à vous. Je vous prierais de respecter vos professeurs, Melle Aelitaï."

Se tournant vers Kajiri pour lui faire une énième recommandation -pas que ça serve à grand-chose, pour ce que cette sotte retenait, mais ça lui donnait bonne conscience-, Sora aperçut une jeune fille qui s'approchait d'eux, passablement essouflée.
Sora étrécit les yeux et sentit son sang pulser dangereusement dans les veines de son poignet lorsque la nouvelle venue commença par le tutoyer.

oO Vais-je réellement devoir m'imposer devant chaque personne que je rencontrerai ? N'existe-t-il dans cette école aucune personne sensible à ma foutue aura ?! Oo

Perdu dans ses amorces de dépressions et ses réflexions stériles puisque mâchées et remâchées depuis des décennies, Sora oublia sa colère et soupira d'un ton empreint d'une lassitude non-feinte (1) :

"Ce n'est rien. Puisque vous êtes Préfète de Saevitia... voici Melle Kajiri Affaran. Je suis Sora Dreskine, professeur de sports (ses yeux s'étrécirent imperceptiblement alors qu'il terminait ces mots). Et le nouveau Directeur de Saevitia."

Puique Kajiri était en de bonnes mains (a priori, un Préfet était une personne de confiance, non ?), Sora souleva pour de bon ses valises et fit quelques pas, avant de se retourner sur Kina.

"Je suppose que Melle Affaran a oublié, donc si vous pouviez l'envoyer dans mes appartements après son installation, Melle..."


(1) : Ce type me fait pitié, le pauvre fatigue et trouve encore la force de se faire prof

Ne faisant pas extrêmement attention (c’est à dire, pas du tout) à ce qui l’entourait, Mèna descendait les marches, perdue dans ses pensées. Elle entendait des voix un peu plus bas, mais ne discernait pas à qui elles appartenaient.
Comme souvent, ses idées se tiraillaient entre elles (Mais c’était déjà suffisamment rare : il fallait qu’elle eût des idées), et, comme toujours, elle savait pertinemment qu’elle ne ferait rien. Mais pourquoi avait-elle menti ? Une fois, une seule fois dans sa vie…
Co… comment avait-elle pu mentir à Lantys ? Rah ! Et dire que c’était précisément à cause de ce mensonge qu’elle n’était plus avec lui…
Maintenant, la question était de savoir si elle l’avouerait à quelqu’un ou pas… et pour le quelqu’un, il n’y avait pas trente-six personnes…

Absorbée par cette réflexion visiblement sans solution (Tout dire, se faire copieusement engueuler et repartir ou rester dans cette situation ô combien gênante), elle ne fit pas attention où sa pointe de pieds se posait, c’est à dire sur le bord de l’une des dernières marches de l’escalier.
Restant en équilibre précaire durant un centième de seconde, elle finit par basculer en avant et ferma les yeux, sans que ses bras puissent saisir un quelconque appui.
Une chose molle, le bruit de deux objets qui étaient lâchés par terre et un autre bruit – celui de la rencontre entre le sol et la personne sur qui elle était tombée.

Elle était encore en vie… ? « Jamais deux sans trois », disait-on. Oui, c’était bien la troisième fois qu’elle manquait de mourir dans un escalier (Mais, comme en ce moment, les deux fois précédentes, quelqu’un avait amorti sa chute. Elle avait beau être maladroite, elle restait sacrément chanceuse …).

Mèna ouvrit craintivement un œil pour connaître le visage de la personne qui était plaquée par terre avec elle sur le corps.
S’apercevant que la personne qui avait amorti sa chute était un enfant, elle resta une demi-seconde surprise. Mais cette surprise était plutôt due au gamin qui était… absolument adorable !
Le serrant dans ses bras et frottant frénétiquement sa tête contre la sienne, elle s’exclama :

"Kyaa !!! Mais c’est qui ce bout de chou ? T’es à Saevitia, dis, dis !! T’es trop mignoooon !!!"

Sora sentit une infime fraction de son exaspération s'estomper légèrement(1) lorsque l'idiote laissa tomber son insolence.

oO La prochaine fois, j'exigerai des excuses. Mais pour l'instant, ça suffira. Autant ne pas passer pour le méchant de service.(2)Oo

Le shinigami allait se tourner vers la préfète pour lui redemander son nom quand... Quand il se retrouva, sans comprendre pourquoi, aplati au sol par une jeune fille qui, à défaut d'être grosse, était au moins plus grande que lui de vingt centimètres.

oO Oh. On m'est tombé dessus. Oo

L'absurdité de sa pensée lui fit momentanémment regretter d'être ici. Mais comment diable avait-il pu... Hey, une seconde. C'était à cause de l'accident d'Affaran, n'est-ce pas ? Donc, s'il se retrouvait plaqué sur le sol par une inconnue sûrement plus jeune que lui et que la situation était aussi humiliante, c'était à cause d'Affaran. Se doutant que son élève devait d'ailleurs se moquer copieusement de lui en cet instant, Sora tourna la tê...
Sora ne put jamais tourner la tête. La fille le serra dans ses bras et se mit à le câliner frénétiquement, juste avant de lâcher une phrase qui eut l'effet d'une bombe.

oO Bout de chou. BOUT DE CHOU. Oo

"GYAAAAAAAAAH LÂCHEZ-MOI !!! JE NE SUIS PAS UN GOSSE, LÂCHEZ-MOI TOUT DE SUITE !!"

Le shinigami avait crié le plus fort possible et tâcha de repousser la fille de toute ses forces.
.....................
C'est à dire pas beaucoup. La poussant comme il pouvait sâchant qu'il devait également lutter contre la gravité et éviter ses câlins écoeurants, il remarqua quelque chose qui le fit rugir de plus belle.

"UWAAAAH CA PUE LE NIMOU, LÂCHEZ-MOI !!!"




(1) : J'aime la modération
(2) : D'autant plus qu'on sait tous que Sora est très gentil, hein ? non, sérieusement, il est gentil ^____^

(Mais QUI oserait mettre en doute la présumé gentillesse de Sora ? (Ow. Je connais déjà la réponse... ))


La jeune fille resserra son étreinte lorsque l’adorable petit garçon protesta de vive voix, tout en essayant de la pousser au passage. Personnellement, elle trouvait ses efforts désespérés pour se relever encore plus trognons ; le « je-suis-pas-un-gosse » était déjà suffisamment mignon et enfantin, pourtant.
Mais, finalement, l’enfant réussit à se décoller légèrement lors de sa deuxième protestation tandis que la concentration de la jeune fille butait sur le mot « nimou ».

Mèna, dans une tentative de rappel de souvenirs lointains, leva les yeux vers le plafond. Voyons… « nimou »… monsieur Train lui en avait parlé…
Se rappelant brusquement de la phrase qu’il avait prononcée, elle claqua ses deux mains dans un signe de contentement.

"« Nous les appelons mosca tandis que ces crétins incapables, imbéciles, stupides et corrompus pactisant avec l’ennemi à plumes nous appellent nimou »… c’est ça ?"

Le tout avec un énorme sourire prouvant qu’elle trouvait chaque discours de monsieur Train extrêmement plaisant, voir drôle (Mais, après tout, c’était VRAIMENT drôle de le voir aussi sûr de lui).
Ah ! Mais s’il pouvait sentir la présence des Shinigami Inférieurs (C’était bien ça « nimou », hein ?), cela voulait aussi dire que…

"Nyaaaa !!! Toi aussi tu peux voir les shinigami samaaaaaa !!!"

Le tout en resserrant le garçon dans ses bras encore plus fort que précédemment.

Kina était une nouvelle fois plongée dans une profonde perplexité quant à la composition de la maison de Saevitia. Ce Sora Dreskine était le nouveau directeur de Saevitia ? Elle se demandait bien pourquoi... En tout cas, elle le sentait moyennement. Oh et puis elle n'allait pas se formaliser de cette première impression, peut-être était-il sympathique en fait ? Mouais, elle n'en était pas vraiment convaincue.

Toute à sa reflexion, elle fit toute fois un signe de la main envers Miako qui s'en allait et se retourna vers Kajiri. Elle ouvrit la bouche pour lui parler quand un bruit sourd retentit dans le hall. La préfète referma la bouche aussi vite et tourna la tête pour voir ce qui se passait. Et elle ne fut pas déçue. Mèna, qui avait probablement chuté pour la énième fois, c'était étalé sur le nouveau professeur de sport tout en le serrant frénétiquement dans ses bras et le traitant de ce fait plus comme une peluche que comme un être humain (s'il était humain...). La jeune fille se demanda un instanct si elle rêvait mais jugea tout de même inutile de se pincer le bras.

*Bon, je fait quoi ? Plan a) m'eclipser discretement avec Kajiri en direction de la salle commune. Difficile de faire discret, ils bloquent l'escalier... Plan b) Prévenir Mèna de sa "meprise"... Ouille*

Ouille en effet, car Mèna serait M Dreskine de plus en plus frénétiquement, et elle allait probablement l'étouffé si elle continuai ainsi. Et si jamais il en rechappait... Mèna risquait d'avoir "quelques" problèmes. Une intervention s'imposait donc si Kina ne voulait pas avoir un mort sur la conscience. Commment ? Hé bien... elle allait improviser, comme d'hab' ^^. Elle s'approcha donc du tas formé par l'élève et le professeur qui se débatait de plus belle, se qui ne semblait aucunement déranger Mèna.

"Heu Mèna ? Lache-le, tu va finir par l'étouffer si tu continue comme ça..."

Kajiri adressa un sourire rayonnant à Kina. Préfète, ça c'était un boulot qui en jetait ! Pas comme Shinigami, parce que c'était nul, au Soul Society tout le monde devenait Shinigami. Et là, y'avait que... y'avait que pas beaucoup de Préfets, c'était cool !
Ainsi allaient les réflexions dans le cerveau de Kajiri. Elle acquiesça en répondant à son aînée :

"Ouais, Kajiri c'est moi ! J'aurai un lit qui rebondit ? Et je pourrais sauter dessus ? Ah, t'occupe pas de Dreskine-sensei, il est jamais content ! Dis, y'a une fête pour Noël ici ? Et elles sont quand les vac..."

Kajiri ne regretta jamais de ne pas avoir pu finir de prononcer ce mot béni. Non, elle ne regretta pas, parce que la scène qui suivit fut l'une des plus drôles qu'elle ait vues, à tel point qu'elle enregistra son souvenir dans la partie "moyens de pression" de son cerveau.
Laissant éclater sa joie, la gamine battit des mains en riant aux éclats. Cette fille avait l'air super drôle !

oO Eh, mais... ça parle de Shinigami ! Oo

Kajiri se rapprocha du noeud humanoïde et fit un grand 'coucou' de la main à la jeune fille, en lui souriant largement.

"Bonjooouuur ! Comment tu t'appelles ? Moi c'est Kajiri, et j'ai 14 ans ! Et je suis une Shinigami, et lui aussi !"

Ce disant, elle pointa sans le regarder le professeur Dreskine à qui la fille faisait un câlin -se demandant d'ailleurs avec curiosité ce qui pouvait donner envie à la fille de faire un câlin à Dreskine-sensei.


[HJ : Bon, désolée d'avoir laissé la situation bloquée alors que j'auria spu faire ça avant ^^' Cass, on dit que c'est bon maintenant ? ]

(Vouiiiiiiiiiii !!! (Ow XD Pourquoi je pense encore à Œdipe ? ))


Sans arrêter sa séance de frottage de tête sur l’adorable garçon, Mèna vit tout de même la préfète de Saevitia s’avancer, accompagnée d’une autre fille qui avait l’air également adorable mais un peu plus âgée – du moins, d’après ce qu’elle pouvait en voir avec les yeux à demi-fermés.

"Salut Kina ^^ Dis-moi, ils sont tout les deux à Saevitia, hein, hein ?"

Comme pour la conforter dans sa volonté que ces deux-là soient effectivement à Saevitia, la fille lâcha alors une phrase qui la fit se lever d’un bon – et pour une fois sans chute : « Et je suis une shinigami ».

"Vous êtes une shinigami-sama ? Moi c’est Mèna ! Dis, vous venez aussi de l’Underground ? Vous connaissez monsieur Train et mademoiselle Lia ?"

Elle posa ses questions sans prendre la peine de respirer avant de tourner la tête vers Kina et de lui adresser un sourire. Pourquoi ? Ben… elle avait envi de sourire, alors pourquoi s’en priver ? ^^

"Ah ! Je peux vous appeler mademoiselle Kajiri ?" se rappela t-elle soudainement en prenant la main de la shinigami entre les siennes.
Les shinigami étaient une sorte de kami, non ? Et Lantys tenait à cœur que l’on respecte les kami… donc, elle faisait et ferait de même. Bon, d’accord, il les avait initialement qualifiés de « kamis malfaisants », mais il avait changé d’avis depuis, non ? ^^,
Et puis, si elle faisait ainsi avec monsieur Train, il n’y avait pas de raison pour qu’elle ne fasse pas de même avec les autres shiniga…
Se rappelant brusquement des paroles prononcées par la dénommée mademoiselle Kajiri, Mèna se tourna à nouveau vers le garçon.

"Vous êtes aussi un shinigami-sama ? Naaan ^^ ! Je pensais plus en revoir d’autres après monsieur Illiya et mademoiselle Chelsea ! Encore plus mignon que monsieur Train, je croyais pas ça possible !!! « Plus c’est petit, plus c’est mignon », je le savais !"

Kina répondit par un large sourire à la petite Kajiri. Elle était adorablement chou ^.^ Un lit qui rebondit ? Elle n'avait jamais réellement testé. Les fêtes ? Hum, bonne question. Les vacances ? Elle avait parfois l'impression que c'était tous les jours... Et pour M.Dreskine, pour l'occasion, il avait de bonnes raisons de ne pas être content... Mais elle n'eut pas l'occasion de répondre à la petite fille qui trouvait apparement la scène très drôle. C'est vrai qu'avec un peu de recul, il y avait de quoi rire. Mais la préfète en manquait un peu justement...

Elle se contenta de hocher la tête pour confirmer à Mèna que, oui, ils étaient bien tout les deux à Saevitia. Avant qu'elle n'est pu ajouter quoi que ce soit, Kajiri se présenta ce qui eut pour effet de faire lever Mèna. C'était déja ça de gagner. Attendez... Kajiri avait 14 ans ? Ca faisait pas beaucoup moins qu'elle ça... Etrangement, elle lui aurait donné moins... Et un shinigami, qu'est-ce que c'était que ça encore ? Une fois encore, elle irait faire un tour à la bibliothèque ^^ En tout cas, ça avait l'air de rendre Mèna encore plus hystérique qu'elle ne l'était déja, ce qui n'était pas peu dire... Ce qui rendait finalement la situation encore plus drôle. Bah, maintenant que tout danger d'étouffement était passé, il n'y avait pas de mal à "oublier" de préciser le poste de professeur qu'occupait le "si mignion" M.Dreskine...

*Noooooon, aucun mal ^^ Et il est assez grand pour se débrouiller tout seul, pas vrai ?*

Sora se redressa, avec le visage impassible de celui qui en avait vu d'autres et la raideur de celui qui aurait quand même bien aimé s'en tenir à ce qu'il avait déjà vu. Il lança un regard foudroyant à Kajiri pour la forme -pas que ça ait une quelconque influence sur cette sotte, mais ça faisait partie des petits gestes habituels qui ancraient le Shinigami dans un quotidien rassurant- et se mit en quête de ses valises. Qu'il trouva quelques mètres plus loin. Sora passa brièvement ses articulations en revue et constata que le corps artificiel ne souffrait d'aucun dommage.

oO Si je pouvais en dire autant de mon orgueil. J'ai 312 ans cette année, et je découvre pour la première fois l'humiliation de me faire battre par une fille. C'est si puéril que je m'en flanquerais bien des baffes. Oo

Sora se persuada qu'il regrettait plutôt le contrecoup de cette expérience que l'expérience elle-même ; à savoir, la puérilité de ses réflexions et sa propre attitude vexée manquant de dignité. Ce qui importait, ce n'était pas que cette gamine lui ait sauté dessus, non non non, c'était évidemment sa propre réaction qui prouvait qu'il pouvait encore s'améliorer. Sora mit de côté le fait qu'il ignorait quel but il cherchait à atteindre en "s'améliorant" et se rengorgea du fait qu'il pensait réellement toutes ces belles choses.

oO Pourvu que cette même pensée ne soit pas le résultat d'une auto-persuasion qui viserait à me persuader que je n'essaye pas de m'auto-persuader. Si c'était le cas, la complexité de mes pensées m'ennuierait vraiment. Oo

Avoir ce type de longues réflexions n'était pas forcémment l'attitude naturelle qu'aurait eu une autre personne après une telle scène, mais Sora préférait souffler tout seul dans son coin pendant que le monstre ne regardait pas. Il n'était pas du genre à se mentir à lui-même, et admettait donc avec une honnêteté exemplaire dont il était le premier à se moquer qu'il était fier de ne pas se mentir à lui-même sur ce point précis.(1)
Le micro-Shinigami avança jusqu'à la première valise, l'attrapa, s'avança vers la deuxième, l'attrapa de l'autre main. Sora lança un regard glacial à l'attroupement des jeunes filles quand sa tortionnaire l'interpella à nouveau. Il choisit de s'expliquer posément et de conserver son calme dans les limites de sa patience -après tout, il était gentil.(2)

"Mademoiselle, il se trouve que si, comme je le crains, vous faites partie de Saevitia, je suis votre nouveau Directeur de Maison. Je ne reviendrais pas sur cette journée et ne vous enlèverais pas de points."

oO Mais je vous en prie, ne faites pas de sport. Oo





(1) : Et Esqi espéra secrètement et mesquinement qu'à ce stade de sa lecture, le lecteur déconcerté aura abandonné l'espoir de comprendre. Parce que oui, l'Esqila est un animal petit. Et bas. Et vil. Et sournois. Et fourbe. Ouh.

(2) : Je pouvais pas m'empêcher de placer ça dans un message de Sora ^^

Directeur de maison ? Il était encore plus petit que monsieur Train ^___^. Mais monsieur Train était gentil, hein, hein, hein ? Et plus c'était petit, plus c'était mignon. Donc, plus c'était petit, plus c'était gentil ?
Petit ? Alors...

"Alors monsieur Train avait raison : le rachitisme est bien d'origine pathologique chez certains shinigami !"

Le tout avec un grand sourire qui montrait bien que l'idée - abstraite et puérile - que l'enfa... que le "directeur" (Mais, n'était-ce pas plutôt un moyen de l'enfant de se convaincre qu'il était adulte ? Ce type de réflexion étant sensée chez n'importe quel individu humain lorsque l'on rencontrait une personne qui se comportait comme un enfant, puis affirmait être plus âgé et plus important que vous, inutile de préciser qu'elle n'effleura pas un instant l'esprit de la jeune fille - naïve et crédule à souhait) ne pourrait pas prendre mal ce qu'elle venait de dire.

Sans lâcher la main de Kajiri, Mèna se tourna vers Kina avant de lâcher d'une voix rapide :

"Alors on a un directeur maintenant ? Mais il manque toujours un préfet, c'est ça ?[1]"


[1] Plus pour longtemps... Mais quel préfet XD *Cass, saturée*

La fille avait l'air gentille ! Kina aussi avait l'air gentille, se rappela Kajiri dans une tentative d'impartialité, mais alors que Kina avait l'air gentille-grande-soeur, Mèna avait l'air gentille-copine ! C'était cool, les copines ! Kajiri n'avait pas revu les siennes depuis l'accident avec le Hollow, et même si c'était bien amusant de l'embêter, l'instructeur Dreskine n'était pas exactement la compagnie qu'elle aurait souhaité dans son exploration du monde-des-humains-(-et-d'autres-trucs-aussi-).

Kajiri adressa donc un grand sourire ravi à Mèna et entreprit de répondre avec empressement à ses questions.

"Tu peux m'appeller Kajiri tout court sans mademoiselle ! Aussi, ça veut dire que tu connais d'autres shinigamis ? Monsieur-Train et Mademoiselle-Lia, c'est des shinigamis aussi ? Moi je connais que l'instructeur Dreskine et moi et le Balancer Kirisaki comme shinigami qui sont là aussi !(1) Tu connais le Balancer Kirisaki ? Il est gentil parce qu'il m'a donné un chewing-gum ! Et moi, je viens de la Soul Society. L'Underground, c'est pas un parc d'attractions ? Je suis jamais allée dans un parc d'attractions. Mais l'instructrice Shûrya m'en a parlé, elle y est allée et elle a dit qu'elle avait eu peur !"

Kajiri s'interrompit pour reprendre son souffle et se rappeller vaguement de ce qui s'était dit auparavant.

"C'est quoi, radichisme ? C'est quand on mange des radis, non ? Et pathologique, ça, je connais ! C'est Dreskine-sensei qui dit ça, il ronchonne des fois et il dit que je suis pathologique ! Il le dit quand il est fâché parce que j'ai dit une bêtise, alors je sais que c'est pas gentil..."

La gamine adressa néanmoins un grand sourire à son professeur, comme s'attendant à ce qu'il soit fier du fait qu'elle ait compris quelque chose qu'elle n'était même pas censée apprendre, mais elle ne rencontra qu'un air affligé. Pas désarçonnée du tout, Kajiri se tourna vers Kina et Mèna avec un air gourmand -et passablement écoeurant, aurait dit son professeur.

"Ah, quand est-ce qu'on mange, ici ?"






(1) : Cette phrase n'est pas correcte, les enfants. *commence à parler comme les grecs en appellant tout groupe de personnes "les enfants"*

Devant le débit de paroles impressionnant de mademoiselle Kajiri, Mèna dut bien reconnaître sa difficulté à suivre. La bonne méthode était vraisemblablement de suivre le cours de sa pensée, afin d’y répondre dans l’ordre…

"Sans mademoiselle… mais ça fait classe avec « mademoiselle » ! Et puis on doit respecter les kamis, c’est Lantys qui… oui, se sont des shinigamis aussi ! Il sont très gentils… Balancer ? C’est un métier ou une fonction précaire ? Un chewin-gum ? Waaah ! Alors il doit être super-gentil, alors ! Moi, à part mademoiselle Lia, les shinigamis que je connais disent tous que c’est mauvais pour les dents ou que ça fait rétrécir… Sou Society ? Non je connais p… ah ! Mais si, « le-refuge-à-nimou-mal-lunés », c’est ça ? Moi non plus je suis jamais allée dans un parc d’attraction ! Lantys dit qu’il y a trop de monde et qu’on risque de se perdre, et qu’il y a des gens bizarres, et qu’il n’aime pas ça, quand il y a trop de monde, alors on y est jamais allés… à la campagne, il ne risque pas d’y en avoir, non plus… l’Underground ? C’est un endroit génial, avec plein de shinigamis très gentils ! Enfin, je n’y suis jamais allée, mais ceux que j’ai rencontré étaient plutôt… intéressants. Alors vous aussi, vous en êtes une ? Vous exterminez les Hollows et tout ça ? Le rachitisme ? C’est, euh… les gens petits, je crois… pathologique ? Tu… vous êtes malade ? Les shinigamis aussi peuvent tomber malade pendant très longtemps, ça, c’est monsieur Train qui me l’a dit ! Alors vous avez une maladie grave ? C’est pour ça que vous êtes ici ? Et accompagnée ? Si j’arrivais mieux à me servir de ça, peut-être que j’aurais pu vous guérir, mais je ne sais pas si ça marche sur les shinigamis… quand est-ce qu’on… euh… Kina ?"

Mèna se tourna brutalement vers la préfète comme si elle venait de se rappeler de son existence. Si mademoiselle était elle-aussi une shinigami… avec un avis extérieur, elle pourrait sans doute apprendre des tas de choses, poser des questions qu’elle n’aurait pas posé à des gens qui connaissaient des gens qu’elle connaissait – des questions auxquelles elle n’avait pas non plus réfléchi.

"D’ailleurs… tu as déjà allée dans un parc d’attractions, toi ? Je me demande comment c’est…"

Sora suivit d'une oreille contraite et forcée -ainsi que distraite, par instinct de survie- l'échange affligeant -tant au niveau du fond que de la forme- des deux jeunes écervelées qui le surplombaient -non, stop, ce dernier mot était à proscrire.

oO ...J'aurais préferé ne jamais avoir pensé ce que je viens de penser. Où sont les sabres quand on en a besoin ? Oo

La situation, bien que difficilement supportable, présentait tout de même quelques avantages -quelque peu mesquins, certes, mais l'instinct de survie devait parfois prendre le pas sur l'honneur. (oO Mon propre frère me bouderait pour au moins deux semaines si je lui faisais une réflexion de ce genre... Oo) Les avantages en question étant principalement le détournement de l'attention de l'idiote de la personne de son professeur par l'autre idiote, et le détournement de l'attention de l'autre idiote de la personne de son professeur par la première idiote.
Sora reconnaissait cependant -avec quelque amertume- que ce bonheur serait de courte durée. Autant l'interrompre lui-même en usant de son autorité (oO ...en instituant mon autorité... Oo) plutôt que de subir contre son gré les caprices des deux monstres qui ne manqueraient pas de se rappeler bien trop rapidement de sa présence non loin d'elles.
Le micro-shinigami toussota un peu sèchement à l'attention des jeunes filles.

"Mademoiselle Kina, voudriez-vous s'il vous plaît conduire Mademoiselle Affaran à son dortoir ?"

Un regard en coin à l'autre hystérique.

"Mademoiselle Mèna, je suis persuadé que Mademoiselle Affaran appréciera grandement l'aide que vous allez lui apporter dans son installation à Saevitia."

[La cavalerie arrive toujours à l'heure... *tousse*]

Directeur de maison ? Ah oui, maintenant qu’il le disait, Kina se souvenait qu’elle avait peut-être pu avoir une note à ce sujet. Bon, elle ne pouvait pas tout retenir après tout ? Même si pour ce genre de personnes particulièrement importantes, elle pourrait faire un effort… Ou alors elle n’avait jamais vu la dite note ? C’était possible également. En tout cas, le temps qu’elle réfléchisse à tout cela, elle avait été complètement larguée par la conversation à bâtons rompus des deux autres filles. Un truc à vous filer une sacrée migraine d’ailleurs.

« Les repas ? Entre 7h et 9h pour le petit déjeuner, 12h-14h pour le déjeuner et 19h-21h pour le diner. Sinon il y a toujours les cuisines… »

Elle avait répondu un peu comme un automate, à force qu’on lui demande toujours les mêmes choses… L’autre question lui posa plus de problème. Non vraiment, même en y réfléchissant, cela ne lui évoquait absolument rien. Surement un truc d’humain.

« … Une fête foraine ? C’est quoi ? »

Seulement, avant qu’elle ai pu obtenir une réponse à sa question, le prof de sport – qui semblait encore plus dépassé par la situation qu’elle, ce qui n’était pas peu dire – lui demanda de raccompagner la shini-truc dans les dortoirs. Vu le toussotement qui avait précédé la proposition, cela ressemblait plutôt à un conseil-qu’elle-ferait-mieux-de-suivre-si-elle-ne-voulait-pas-d’ennuis.

« Heu… oui, M. Dreskine ! Kajiri, tu viens ? Je vais te montrer la cuisine au passage si tu as fin ? Tu veux venir aussi Mina ? »

Visiblement, Kina n’était jamais allée à une fête foraine non plus. C’était triste, ça… est-ce qu’il était possible d’en installer une dans le parc ? Est-ce qu’il y avait un âge limite pour y aller ? Peut-être qu’ils étaient déjà « trop vieux »…
Le petit et mignon shinigami coupa court à ses hypothèses, demandant à Kina d’amener la shinigami à ses dortoirs. L’espace d’un instant, la jeune fille fut submergée par une vague de tristesse lorsqu’elle comprit qu’elle allait devoir se séparer de la shinigami avant d’avoir pu lui poser toutes les questions qu’elle voulait (et d’avoir su quelles questions elle voulait lui poser), avant de se rappeler qu’elle était elle aussi à Saevitia, et, par conséquent, dans la même maison que mademoiselle Kajiri. Ca c’était une bonne nouvelle ! Mèna hocha la tête un grand coup lorsque le petit professeur lui parla de l’intégration de mademoiselle Kajiri. Pour se demander aussitôt quel était son nom. Peut-être que Kina ou mademoiselle Kajiri l’avait cité auparavant… ? Elle n’avait pas vraiment fait attention. Donner du « monsieur » dans le vide, ça n’était pas correct, pour s’adresser à lui…
La jeune fille se tourna vers Kina et réalisa à ce moment précis que, depuis un moment, elle avait involontairement mis la préfète des Saevitia à l’écart, en s’accaparant mademoiselle Kajiri.

* Peut-être que je devrais l’appeler « Mademoiselle Kina » aussi ? C’est pas très polie que j’appelle mademoiselle Kajiri « mademoiselle Kajiri » et Kina simplement Kina… *

Mais Kina n’avait pas l’air de lui en vouloir, et Mèna oublia ses interrogations sur la manière dont elle devait maintenant s’adresser à elle (peut-être était-elle partie en sommeil, quelque part dans une partie inconsciente) lorsqu’elle lui proposa de les accompagner dans la visite du château qu’elle allait diriger pour mademoiselle Kajiri.

"Ouiiii !" répondit-elle en levant sa main gauche le plus haut possible pour doublement indiquer qu’elle était partante, comme si l’une des personnes présentes avait soudainement été atteinte de surdité.
Pas que Mèna ait faim elle-même, mais elle n’avait ni envie de quitter Kina, ni mademoiselle Kajiri. Bon, l’adorable shinigami non plus, mais… d’ailleurs ! Se retournant vers lui, tout sourire, pour lui demander curieusement :

"Et vous ? Vous êtes déjà allé dans une fête foraine ?"