École Héméra
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École Héméra

École de Sorcellerie
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 La barrière des langues

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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 31 Juil 2007 - 18:00

Jarek poussa doucement la porte de la bibliothèque. Devant lui se déployaient les nombreuses étagères remplies de livre. Le jeune homme se demanda combien il pouvait y en avoir, en tout, mais ses estimations se perdirent lorsqu’il arriva à la conclusion « beaucoup ».

Il déambula plusieurs minutes entre les rayons, regardant les livres, effleurant du bout des doigts les anciennes reliures de cuir, lisant des titres qu’il ne comprenait, pour la plupart pas bien, voire pas du tout. Il n’avait jamais vu une telle bibliothèque. Oh, bien sûr, ils avaient des livres au village. Mais même les familles les mieux fournies ne possédaient que l’équivalent d’une minuscule partie de tout ce qui était là.

Le jeune homme était admiratif. Il avait toujours aimé la lecture, et durant l’année qui avait suivi leur départ du village, cela faisait partie des choses qui lui avaient manqué. Et en voyant tous ces volumes, il se dit qu’il pourrait passer des heures dans cette salle. Même s’il était conscient qu’il ne serait pas capable de lire beaucoup de choses, surtout à cause de la barrière des langues, le calme du lieu était reposant et agréable.

Il se souvint soudain pourquoi il était venu, et commença à chercher parmi les étagères où se trouvaient les livres de loisir. Une fois là, il se mit en devoir de trouver un livre en anglais, à la fois peu épais et facile à lire. Il maîtrisait à peu près la langue, mais il était mal à l’aise en cours, et même pendant une conversation ; il voulait donc faire en sorte de s’améliorer. Et quel meilleur moyen pour apprendre une langue que de la lire ?

Il finit par trouver son bonheur, coincé entre deux volumineux romans. Sans se soucier de savoir si l’intrigue lui plairait, le vampire partit à la recherche d’un dictionnaire qui pourrait l’aider pour des questions de vocabulaire. Il finit par trouver un rayon qui ployait légèrement sous le poids de la science qu’il portait. Il regarda les tranches. Il y avait de tout : des encyclopédies, des dictionnaires de langues japonais, français, italiens, russes, arabes, et, fait plus intéressant, polonais. De tout ceux qu’il avait vu, c’était celui-là qui l’intéressait le plus. Sa langue natale avait peu à peu dévié du polonais originel, à force d’isolement, mais après un coup d’œil à l’intérieur, il eut la confirmation de ce qu’il pensait : la plupart des mots étaient les mêmes.

Armé des deux volumes, il alla s’asseoir dans l’un des fauteuils qui occupaient la pièce et permettaient ainsi aux élèves de lire sans être obligés d’emprunter les livres. Il commença sa lecture, s’appuyant souvent sur le dictionnaire pour comprendre tel ou tel mot, concentré sur cet exercice. Pourtant, il releva la tête en entendant la porte s’ouvrir à nouveau.
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Clefkléa Mint
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 31 Juil 2007 - 18:54

"Petit frère Suou… ?"

Errante, recherchant une des seules personnes qui ne rechigneraient jamais à sauter sur le premier venu avec elle simplement pour le bien de tous, Kléa avait dû parcourir l’ensemble des deuxième et troisième étages, en partant des dortoirs de Coactus. Suou n’y étant pas, sa localisation était dans un ailleurs indéterminé. La quête s’était poursuivie, sans aucune nouvelle de petit frère Suou. Il ne l’avait pourtant nullement avertie d’une partie de cache-cache (à deux, les choses auraient déjà été moins amusantes), alors pourquoi était-il si dur à trouver ?

La Coactus s’arrêta brusquement en plein milieu du couloir. Peut-être qu’il s’était senti mal, était parti en direction de l’infirmerie. Ou alors, il était parti aller se balader dans le parc, même s’il faisait chaud et moite, comme les autres jours de l’année. Néanmoins, si elle commençait à faire la liste des activités auxquels il aurait pu s’adonner, elle serait revenue au point de départ, à savoir, une recherche décousue et anti-méthodique. Posant sa main contre la surface à sa droite, Kléa allait se concerter pour trancher les deux options de recherche qui subsistaient encore, continuer son ascension ou entamer une descente, lorsqu’elle s’aperçut au toucher que sa main n’était pas posée contre le mur, mais contre une surface en bois – une porte, qui, d’après la résistance qu’elle offrait, n’était pas ouverte.

Kléa avait pour habitude de ne pas aimer les portes fermées dans leur espèce la plus courante, d’où des désappointements quotidiens sur lesquels elle glissait malgré tout. Refaisant dans sa tête le trajet qu’elle avait elle-même empruntée, la Coactus en déduit qu’elle devait être devant la portion de mur derrière laquelle s’abritait la Bibliothèque. Bibliothèque… est-ce qu’il arrivait à Suou de fréquenter assidûment la bibliothèque ? Question bientôt suivie d’une autre : est-ce que petit frère Suou savait lire… ? Tant qu’elle était devant, autant aller vérifier tout ça à l’intérieur. A tâtons, Kléa parvint à trouver la poignée, à l’entourer de sa main dans une position propice au changement de statut de la porte, puis à la tourner, doucement, très doucement, comme on ne savait jamais ce que pouvait cacher – ou ne pas cacher – une porte fermée.


"Suou… ?" lança t-elle d’une voix qui ne lui ressemblait pas vraiment, inoffensive, lente, presque silencieuse.

Repérer la présence vivante dans la salle fut une chose facile. Probablement assise, ou alors très petite. Kléa sentit plus qu’elle ne vit qu’il ne s’agissait pas du Coactus escompté, mais d’un autre élève, avec qui elle n’avait probablement jamais parlé. Passant complètement dans la pièce, elle referma la porte derrière elle, restant collée contre le vois. Au moins, elle n’aurait pas tout perdu…


"Et si tu n’es pas petit frère Suou, tu es… ?" demanda t-elle en laissant la dernière syllabe en suspens, de son air joyeux relatif aux moyens d’agrandir le cercle familial semi-sectaire[1].



[1] J’ai beau m’être cassée la tête dans tous les sens, impossible de donner une consonance moins boubouesque à cette phrase ^^, Mea culpa…
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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyVen 3 Aoû 2007 - 14:51

Une jeune fille avait passé la tête dans l’entrebâillement de la porte, appelant ce qui lui semblait être un nom. Jarek regarda autour de lui, cherchant une autre personne. Il avait pourtant cru être seul lorsqu’il était entré … et même après avoir jeté un autre coup d’œil dans la pièce, il était toujours convaincu qu’il n’y avait personne d’autre que lui et cette fille, qui, apparemment, en était venue à la même conclusion : celui qu’elle cherchait ne se trouvait pas ici.

Elle referma la porte derrière elle, sans pour autant entrer réellement dans la bibliothèque. Elle reprit la parole, laissant sa phrase en suspens comme pour une question. Son air joyeux surprit un peu Jarek : en fait, depuis que Swietomierz et lui étaient arrivés à Héméra, il était toujours un peu étonné de voir que la plupart des gens semblaient ne pas remarquer ses oreilles et sa queue ; et dans le fond, il en était soulagé, ils étaient venus dans ce but, entre autres.


« Je m’appelle Jarek. Je … Et toi ? »

L’hésitation avant sa deuxième phrase n’était pas due à sa méconnaissance parfaite de l’anglais, mais plutôt au fait qu’il ne savait pas trop ce qu’il devait dire et ne pas dire. On lui avait toujours appris le secret, qu’il valait mieux parler le moins possible aux étrangers, ou si possible ne pas leur parler du tout. D’un autre côté, cela ne respectait pas du tout les règles de la politesse la plus élémentaire, et malgré tout, Jarek n’aimait pas se montrer bourru ou désagréable. Il eut un sourire en pensant à Swietomierz, que ça ne dérangeait pas, lui.

Mais cette fille là, elle avait l’air gentille, et surtout elle ne semblait pas être choquée par son apparence, donc on pouvait s’attendre à ce qu’elle ne pose pas de problèmes. Enfin, ce n’était pas non plus comme s’il en avait eu depuis son arrivée. Il n’avait pas encore rencontré de phobique des chats, et le fait qu’il soit un vampire n’était pas forcément évident à première vue, malgré son teint très pâle.

D’ailleurs, n’était-elle pas en train de chercher quelqu’un lorsqu’elle était entrée ? Ca n’avait pas l’air urgent, sinon elle ne se serait sûrement pas arrêtée ici et ne lui aurait pas parler, mais peut-être était-ce important pour elle.


« Tu cherchais quelqu’un, non ? »

[Désolée pour le délai, j'ai eu plus de mal que prévu pour l'écrire ce scrmbllbl de message ... Il est pas super du coup ^^'.]
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Clefkléa Mint
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyVen 3 Aoû 2007 - 17:40

[Meuh non, aucun problème vis-à-vis du délai et du message en lui-même ^^. Il y en a qui aime(nt) se faire attendre... *regard assassin en direction de la Grèce*]


L'une des nombreuses incommodités qu'engendrait un cristallin usé et défaillant était la sensation de vide lorsque l'on se retrouvait face à quelqu'un et que personne ne parlait durant quelques secondes. Que quelqu'un n'ait pas entendu ou fasse mine d'ignorer, ça, elle ne pouvait pas saisir la minuscule nuance comportementale chez les personnes devant lesquelles elle se trouvait. Ca n'était pas non plus ça qui allait la décourager, mais voir correctement était toujours utile pour agir.

Après un temps qui lui parut infini, le garçon finit par se présenter et lui demander de rendre la pareille. Eh, petit-frère-Jarek, ça sonnait bien...
Kléa força un peu plus sur le sourire et décida d'attendre un peu avant de s'approcher ; sa lecture d'aura ne l'informait pas vraiment, cette fois, mais c'était plutôt la perspective d'éviter de brusquer quelqu'un sur qui elle mettrait le grappin qui la motivait.


"Bonjour. Kléa. Kléa Mint"

Peu à peu, elle avait commencé à perdre l'habitude de comprendre sa maison dans les présentations. Même pour elle, les tâches de couleur des uniformes étaient parfaitement visibles. Cette idée de couleur avait finalement du bon... le bleu typiquement Remissien permettait de localiser la maison de son vis-à-vis en un instant. L'idée de trouver un Remissus dans une bibliothèque avait quelque chose de stéréotypé dans la théorie. En pratique... les quelques Remissus qui étaient sortis du lot semblaient aller partout, sauf en bibliothèque, justement.

Notant l'imparfait, elle préféra s'attarder dessus plutôt que sur l'interprétation qu'elle aurait pu faire de sa phrase. Sa remarque était maladroite : si elle avait été susceptible sur ce genre de choses, elle aurait pu mal le prendre. D'après son ton, pas particulièrement agressif ni ennuyé, ça n'était pas volontaire. Juste une maladresse.


"Oh, je cherchais quelqu'un, oui", répondit-elle en souriant, illustrant sa remarque par un geste désinvolte de la main. "Et toi, si tu es en bibliothèque, c'est que tu cherches quelque chose aussi, non ?"
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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 7 Aoû 2007 - 19:52

La jeune fille se présenta elle aussi, et il remarqua qu’elle n’en disait pas plus que lui à son sujet. Au moins, il sentait qu’il n’avait pas fait de gaffe su ce coup en s’introduisant aussi succinctement, ce qui n’était pas plus mal, au final. Aux couleurs de son uniforme, il vit qu’elle était à Coactus, et il pensa qu’elle connaissait peut-être Swietomierz. Il chassa cette pensée, après tout il n’était pas là pour ne parler que de son calice. Enfin, cela lui faisait quand même un drôle d’effet de ne plus être avec lui tout le temps, après un an passé à ce rythme.

Là-dessus, elle enchaîna en répondant à sa question, et son insistance sur le temps employé poussa Jarek réfléchir un instant à ce qu’il avait dit et qui avait pu la froisser… Bon, il était vrai que l’emploi du passé n’était un peu maladroit mais il n’avait pas fait exprès de dire quelque chose qui pouvait la vexer. Il se sentit un peu honteux, mais elle balaya ce sentiment en lui retournant la question.


« Et bien … En fait … je voulais juste lire … parce que je ne parle pas très bien anglais … Je voulais faire mieux. »

Son ton était un peu hésitant alors qu’il cherchait les bons mots, cette fois-ci, et éviter de refaire une gaffe. Ce n’était pas évident de manier les nuances d’une langue qu’on ne connaissait que superficiellement, alors il était un peu gêné de parler encore.

« Et … Tu … as besoin d’aide ? pour chercher … celui que tu cherches ? »

Bon, lui proposer son aide pour chercher quelqu’un qu’il n’avait sûrement jamais vu, c’était peut-être un peu téméraire et après-coup, il eut l’impression que c’était même un peu impoli … après tout, peut-être qu’elle voulait être seule avec la personne qu’elle cherchait, peut-être qu’elle ne voulait pas qu’on l’aide pour le trouver … Enfin, la question était posée, et elle avait tout loisir de refuser son offre si elle ne lui plaisait pas.
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyVen 10 Aoû 2007 - 19:35

Encore quelques secondes de silence, puis le prochainement-baptisé-petit-frère-Jarek l’aida à identifier sa propre recherche. Recherche qui, elle, en supposait bien d’autres, plus réduites, mais plus laborieuses, qui devaient lui donner un sentiment de satisfaction unique à chaque fois. Ses hésitations n’étaient peut-être pas dues à une éventuelle timidité, finalement. Juste le temps de réflexion nécessaire à la recherche de mots d’une langue natale différente de la sienne. Lui, il cherchait à consolider ses bases linguistiques ? Par-fait. Elle n’aurait pas pu espérer faire une meilleure entrée. Et, si elle avait pu se permettre un jugement personnel à ce point de départ, Kléa aimait bien les gens qui voulaient se perfectionner, se dépasser, accroître leurs connaissances. Quelqu’un qui fréquentait une bibliothèque pour son propre compte – bon, peut-être pas tant que ça, il pouvait aussi s’agir d’une action poussée par l’environnement et la volonté de ne pas être désigné comme le mouton noir du troupeau, dans un conditionnement purement grégaire, mais Kléa n’aimait pas envisager les choses sous cet angle-là, parce qu’on ne s’en sortirait jamais dans ce cas – ne pouvait qu’avoir du Bon en lui.

"Petit-frère Suou est ailleurs, donc… oh, si je ne viens pas à lui, c’est lui qui viendra à moi. Je n’ai pas de problèmes de ce côté-là, je te remercie" expliqua t-elle d’un ton tout aussi joyeux, la proposition du Remissus ne faisant que la conforter dans ses idées – les choses seraient faciles, et, de ce qu’elle en avait appris, elle avait envie que lui aussi fasse parti de la grande famille.

La Coactus ne considérait pas que parler en détachant chaque syllabe, ou utiliser les formulations les plus simples et enfantines face à quelqu’un qui ne maniait pas aisément la langue rendait service à ladite personne. Il y avait là-dessous une façon de vouloir s’abaisser au niveau en agissant avec une fausse compréhension plus hypocrite qu’autre chose qui remuait des velléités de souvenirs et des sensations qui ne lui plaisaient pas. Être confronté à la difficulté ne pouvait que pousser à aller plus haut, sans jamais décourager.
Kléa se rapprocha, essayant de camoufler grossièrement toutes les précautions qu’elle prenait pour ne pas percuter quelque chose, puis finit par trouver un tabouret qui devait davantage servir à attraper les volumes situés en hauteur qu’à être considéré comme un siège. Qu’à cela ne tienne, elle venait de lui trouver une utilité qui reposait ses pieds et l’installait durablement.


"Ton anglais n’est pas mauvais du tout, à ce que j’entends. Par contre, pour l’accent… quelle est ta langue d’origine… ?"
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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyLun 27 Aoû 2007 - 15:44

Un instant passa, pendant lequel Jarek se demanda qui pouvait bien être ce « petit-frère-Suou » auquel Kléa semblait étrangement liée. Etaient-ils réellement frère et sœur, où bien s’étaient-ils donné ces noms pour honorer une amitié à toute épreuve ? Et dans un cas comme dans l’autre, quelle était la raison qui semblait les empêcher de se trouver séparés trop longtemps ? Y avait-il entre eux une sorte de télépathie qui leur permettait de savoir lorsqu’ils se cherchaient ? Il était curieux, mais il ne voulait pas lui demander. Il n’oserait peut-être pas, mais la raison principale qui le retenait, était que si on lui avait posé le même genre de question à propos de lui et Swietomierz, il aurait préféré ne pas répondre. Alors il se contenta d’acquiescer tranquillement.

« Ah … d’accord … »

Il trouvait le ton joyeux de la jeune fille un peu étrange, mais il pensait qu’il n’était du qu’à une bonne humeur mystérieuse qui devait faire partie intégrante du tempérament de la Coactus – puisqu’il n’avait eu l’occasion de ne constater cette partie de sa personnalité, il ne pouvait pas s’en faire une idée générale très juste, ce qui pouvait l’induire en erreur assez facilement.

Il fut assez flatté par sa remarque sur son niveau de maîtrise de la langue. Il l’avait apprise un peu comme il l’avait pu, pas toujours très bien, le plus souvent au hasard des villages sorciers qu’ils avaient pu trouver sur leur chemin – d’ailleurs, s’il était capable de comprendre et de parler, il avait beaucoup plus de mal avec l’écriture et la lecture en anglais, et ce n’était pas pour rien qu’il se trouvait présentement dans une bibliothèque et pas dans les couloirs – alors le résultat ne lui paraissait pas toujours de très bonne qualité. Mais évidemment, son accent devait laisser à désirer – voire être carrément catastrophique – car il ne s’était pas vraiment entrainé à parler … Lorsqu’il était seul avec Swiet, ils ne prenaient pas la peine de se parler dans une autre langue que la leur, et leurs contacts avec les autres avaient été réduits : ils avaient préféré passer inaperçus la plupart du temps.


« Euh … Merci. Ma langue … » Il s’interrompit un instant pour réfléchir. « Elle doit être près du polonais, je pense. Il n’y a pas beaucoup de ressemblances avec l’anglais … »
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Clefkléa Mint
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMer 5 Sep 2007 - 20:31

[a moi de m'excuser pour le retard ^^,]


Kléa laissa glisser son regard sur ce qu'elle supposait être des étagères remplies de livres (le patchwork de couleurs étaient finement entremêlés dans ces zones-là). Le ton qu'il avait employé dénotait un certain scepticisme ou de l'incompréhension ; peut-être s'était-elle mal exprimée ? Il y avait beaucoup d'endroits ou petit-frère Suou et elle pouvait se retrouver pour se lancer ensemble dans la chasse aux autres petits frères et sœurs. Et puis, il t aurait toujours des petits-frères pour l'aider à retrouver Suou, pour que lui-même l'aide à retrouver les autres.

Toujours souriante, elle se mit à se balancer légèrement, de quelques centimètres, pas assez fort pour entraîner le tabouret avec elle. Ils formaient une grande famille,
unie, comme ça...

* Pas beaucoup de ressemblances, donc des nouveautés. Ca doit être bourré de diacritiques. *

"Le polonais est une des langues dont je n'ai aucune notion. Ca se rapproche du russe ? Tu viens de Pologne ou d'une région proche ? Ou ta famille en est originaire ?"

Il disait lui-même avoir des difficultés en anglais : exit la possibilité qu'il soit bilingue, même s'il se débrouillait bien. Kléa tourna de nouveau son visage vers le sien, comme si elle arrivait à le regarder. Elle avait pu finalement constater que ses lectures d'auras atteignaient d'une façon affligeante leurs limites, ici. Il y avait trop de choses qu'elle n'arrivait pas à concevoir, ou à analyser de façon pertinente. D'abord désappointée, elle avait su en tirer des avantages : elle était là pour apprendre, pour accumuler, qu'importe le type de connaissance, qu'importe l'utilité que les autres y verraient.

"D'ailleurs... ça me rappelle que l'on n'a pas fini les présentations qui sont d'usages ici. Tu es ici pour... ? Enfin, pas dans la bibliothèque, mais tu es dans cette école pour quelle raison ?"

Paraphraser était la seule méthode qu'elle avait trouvée pour éviter le douloureux « quoi ? » après le « qui ? ».
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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyDim 9 Sep 2007 - 19:49

Jarek remarqua le regard que la jeune fille promenait sur les livres, mais il ne s’était pas encore rendu compte qu’elle n’y voyait, en réalité, pas grand-chose — en fait elle le lui cachait assez habilement, sûrement par habitude, et de son côté il n’avait pas assez d’expérience au niveau des relations humaines pour deviner quelque chose qu’on cherchait à dissimuler à sa vue. Il en fit de même, sûrement pas pour les mêmes raisons, mais bien parce qu’il était encore impressionné par le nombre d’ouvrages entreposés dans la pièce ; il n’en avait jamais vu autant rassemblés au même endroit comme cela.

Kléa se remit à lui poser des questions. Il ne comprenait pas bien cette habitude que semblaient avoir les gens et qui consistait à essayer de savoir le plus de choses possible sur leur interlocuteur. Evidemment, étant donné qu’il n’était pas dans son habitude de voir le plus mauvais côté des gens, il ne pensait absolument pas à apprendre des choses dans le but de s’en resservir plus tard de manière malveillante, ou tout au moins égoïste et intéressée. Non, il avait plus tendance à imaginer une curiosité tout à fait désintéressée, elle — naïf qu’il était sur ce point ! — et qui relevait de la gentillesse et pas de la vilénie.

En vérité, à toutes les interrogations lancées, Jarek n’avait pas beaucoup de réponses claires : la seule à laquelle il pouvait répondre en étant sûr de ne pas se tromper était celle concernant sa provenance. Quant aux autres … et bien, il était aussi ignorant en géographie qu’en linguistique.


« En fait … Je n’ai jamais écouté[1] le russe, donc je ne sais pas. Et là d’où je viens … je ne sais pas non plus. Je crois que c’est entre la Pologne et … le pays d’à côté. »

Pays d’à côté dont il ne connaissait pas le nom. Il n’avait jamais vraiment eu l’occasion d’avoir une carte géographique sous les yeux, aussi lui était-il difficile de juger correctement la position de sa région natale. D’autant plus que les cartes Moldues n’indiquaient pas la réalité, car ces montagnes étaient encore inconnues d’eux, et il n’était pas certain que les sorciers « normaux » en sachent beaucoup plus.

Quand Kléa lui posa la dernière question, il se raidit un peu, baissa les yeux, et ses oreilles s’affaissèrent sur les côtés.


« On … On n’a nulle part où aller … et … »

Il hésita un peu à poursuivre. Il était tellement habitué à la haine qu’on avait envers les vampires, que ce soient les moldus, les sorciers, et surtout, surtout, les siens, ses parents, ses amis, et tout les habitants de son village en général … Il ne l’avait même pas dit à son père et à sa mère ; le seul à être au courant de cela était Swietomierz. Alors devait-il vraiment le dire à une fille qu’il ne connaissait pas ?

Mais si elle était dans cette école, c’était qu’elle n’était pas humaine, ou pas vraiment. Donc qu’elle n’avait rien contre les créatures non-humaines — même si cela n’empêchait rien, lui non plus n’était pas vraiment humain avant d’être vampire. Il se décida tout de même. Après tout, si elle le prenait mal, il saurait qu’Héméra ou pas, il avait intérêt à le cacher encore. Et si, au contraire, tout se passait bien, il aurait au moins gagné cela.


« Et aussi … Je suis un vampire. »


[1] Il faut vraiment que je m'habitue à mettre des fautes de français quand il parle, c'est pas encore ça XD


Dernière édition par le Sam 29 Sep 2007 - 14:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 18 Sep 2007 - 19:44

Les hésitations plus prononcées qu’il marquait laissaient entrevoir à la Coactus qu’elle allait peut-être un peu trop vite. Il faudrait sans doute qu’elle ralentisse son débit, ou, au moins, qu’elle prenne les choses plus doucement. De toutes façons, il n'avait vraiment pas l'air de savoir ; Kléa se refusa à lui demander s'il était près des frontières biélorusses, ukrainiennes, lituaniennes, slovaques, allemandes ou tchèques (d’une, elle n’avait pas envie de se rendre compte qu’elle n’arrivait pas à les enchaîner sans reprendre son souffle, de deux, il fallait une deuxième raison).

Nulle part où aller… pour elle, les choses avaient plutôt été inversées : la profusion d’endroits où elle aurait pu aller, sauf ici. Elle ne s’en formalisait pas, mais, effectivement, plus le temps passait et plus elle constatait que l’absence de personnes que l’on pourrait apparemment ranger dans la même catégorie qu’elle se faisait sentir. Dans un futur proche, peut-être qu’elle se retrouverait abandonnée des siens, qui savaient ? Tout en étant incapable de se projeter dans ce genre de situation, une petite appréhension était née il y avait déjà plusieurs mois, et ne faisait que grandir. Au pire, elle pourrait toujours continuer à se greffer sur la vie de quelqu’un d’autre. Et puis, par miséricorde, ils ne la laisseraient jamais toute seule, puisque c’était sous leurs ailes qu’elle était devenue ce qu’elle était, ils se sentiraient toujours coupable, même si c’était pour les mauvaises raisons, hein ?

Le temps mort qu’il avait laissé traîné finit par se briser. Vampire. Ceci expliquait-cela ? Il l’était devenu ? Il avait lâché ce mot comme s’il s’attendait à ce qu’elle lui saute dessus… a priori, avec tout ce qu’on lui avait raconté, c’était plutôt le contraire qui aurait dû se passer ; est-ce qu’elle ne ressemblait pas à ce point à ce qu’elle refusait en partie de voir comme ses semblables… ? Est-ce qu’elle devait considérer ce fait comme une mini-victoire personnelle ? Néanmoins, la réponse ne satisfaisait pas Kléa. Un vampire, un « simple » vampire, elle était capable de l'identifier en une seconde. Là, la lecture d’aura s’était révélée inutile : trop de choses entremêlées, trop de choses qui se superposaient. Elle laisserait probablement filer un peu de temps avant de retourner à l’attaque pour savoir - comme ça, elle aurait au moins appris quelque chose ici. Demi-quelque chose, sans doute, comme beaucoup d’autre – que se soient des crétins imbéciles ou non.


"J’en connais d’autres…" remarqua t-elle en accentuant son sourire. Le ton qu’il avait employé avait plutôt révélé une sorte d’instinct défensif anticipé. Kléa lia ses mains autour de son genou gauche pour ramener sa jambe contre elle. "… mais ils ne te ressemblent pas."

Le deuxième demi le distinguait effectivement, même si, ici, il y avait beaucoup d’éléments qui concordaient pour que chacun puisse se distinguer d’une façon ou d’une autre. Au niveau du nombre d’années, les tranches étaient par contre plutôt homogènes. D’ailleurs…

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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyDim 30 Sep 2007 - 16:27

[Désolée, je vais prier pour que les profs se rendent compte qu’on a une vie en dehors des cours -_-; ]

Au grand soulagement du vampire, elle ne repartit pas dans une série de questions auxquelles il n’était pas sûr de tout comprendre et n’était pas non plus certain de pouvoir donner une réponse. Cela dit, ce qu’elle commença à lui expliquer lui laissa une impression mitigée. Le fait qu’elle connaisse d’autres vampires le fit instinctivement se méfier. Bizarrement, en être devenu un n’avait pas suffit à effacer — ou nuancer, au moins — l’éducation qui lui avait été faite durant les quinze premières années de sa vie. Il haïssait autant qu’à la première nuit ce qu’il était devenu, il avait juste appris à en faire en partie abstraction — sans pour autant mettre sa vie en jeu par des imprudences liées à sa nouvelle condition.

La jeune fille avait laissé une seconde de silence avant de finir sa phrase, et le vampire se demanda ce qu’il devait comprendre par là — concrètement, sa perplexité se traduisit par une inclinaison légère d’une de ses oreilles sur le côté. Cependant, en parlant, Kléa lui sourit, et Jarek vit ce sourire comme une preuve que les paroles de la Coactus n’étaient pas malintentionnées. Si les autres vampires qu’elle connaissait étaient pareils à ceux dont il avait l’habitude qu’on lui parle, non seulement il ne leur ressemblait pas, mais il
voulait être différent. Il était hors de question pour lui qu’il se comporte comme ceux qu’on lui avait toujours présenté comme des ennemis.

Lorsqu’elle reprit la parole, le sujet qu’elle aborda le surprit un peu, de par sa différence avec ses derniers mots. Il jugea rapidement inutile d’essayer de suivre son schéma de pensées : ce qui n’était pas évident n’était pas toujours utile — dans sa candeur, tout était presque aussi simple, et en tout cas ce modèle s’appliquait à la perfection pour une conversation comme celle qu’ils avaient, qui abordait des sujets nombreux et variés et avec laquelle on pouvait donc s’attendre à beaucoup de choses.


« Seize années. » répondit-il après quelques secondes de réflexion au sujet de la traduction des nombres, qui n’étaient définitivement pas sa tasse de thé.

Il allait s’arrêter là, mais la curiosité le poussa à poser une question — c’était une chose assez rare, le dicton anglais sur la curiosité et le chat [1] lui paraissant d’autant plus vrai qu’il en était en partie un, et que superstition ou non, il n’avait pas envie de vérifier la véracité de cet adage. Cependant, cette fois-ci il se permit de se montrer intéressé, d’autant plus que ce n’était pas lui qui avait d’abord lancé ce sujet.


« Et toi … euhm … Pourquoi es-tu dans cette école ? »



[1]Au cas où tu ne voies pas, il pense à « Curiosity killed the cat » ^^.
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Clefkléa Mint
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 9 Oct 2007 - 19:49

[Et moi, j'ai pas d'excuses ^^, enfin, je pourrais toujours me plaindre de mon boulot, on me répondrait "Passe moins de temps sur l'ordi. Aheum Mr. Green Mea culpa ^^,]



Il y eut encore un petit silence avant qu'il ne lui réponde. Pas un silence plombant ni angoissant, mais un silence réflexif qui lui plaisait bien, comme si les mots étaient soigneusement tournés dans tous les sens avant d'être sortis, un peu comme le temps nécessaire à l'écriture. Seize ans (ou années, comme il disait)... sans doute légèrement plus jeune qu'elle. En tous cas...

* ... il est moins assuré que moi. Donc, pas d'objections potentiellement compréhensibles. *

Voulant rebondir sur le sujet de l'âge pour atteindre celui de la famille, Kléa mit probablement trop de temps à se décider sur l'ouverture qu'elle devait utiliser. Les silences lui avaient toujours paru moins longs quand, en situation de confiance, c'était elle qui les installait. En l'occurrence, elle n'avait pas eu le temps d'ouvrir la bouche ni de choisir la question qu'elle allait poser (quoique, un masque de spontanéité pouvait rendre les choses plus crédibles, plus "innocentes" avant d'attaquer) que, cette fois, c'était le Remissus qui lui posait une question.
Une partie d'elle-même en fut flattée : il s'exprimait difficilement, n'avait pas l'air particulièrement rassuré ni confiant, et prenait tout de même la peine de la lui poser. Ca n'était peut-être pas un intérêt pour elle ; mais le fait qu'il fasse quelque chose qui semblait lui coûter tant d'effort lui fit réellement plaisir. Le sourire naissant de Kléa resta cependant suspendu en plein vol lorsqu'elle comprit que la question soulevait quelque chose qui avait des raisons de le lui voler, ou, au moins, de lui inspirer quelque chose de plus sérieux. La deuxième... c'était justement que la part d'elle qui lui disait qu'elle aurait dû agir comme ça se retrouvait écrasée par bien d'autres volontés.
Levant la tête vers le plafond (enfin, il y avait certainement un plafond au-dessus d'elle dans une bibliothèque), Kléa réfléchit soigneusement à la réponse qu'elle pouvait encore donner. Pas besoin de faire peur au Remissus ; elle pouvait encore formuler les choses de façon polie et courtoise.


"Hum... je suppose que j'avais quelque chose à faire ici ? J'avais pas envie de rester là-haut toute ma pseudo-vie, donc ici ou ailleurs... il y avait quelqu'un que je connaissais. Ca a suffit, je pense. Mais finalement, c'est bien !"

La Coactus repoussa l'objection qui stipulait que, de toutes façons, elle avait déjà décidé que ça serait "bien" avant même de mettre les pieds ici. Les personnes qu'elle rencontrait étaient intéressantes. Elle avait l'impression de passer à la pratique des relations presque-humaines après des années de théorie. C'était largement suffisant. Et puis, elle avait pu agrandir cette famille ; des gens qui n'avaient extérieurement rien en commun s'étaient retrouvés liés sans le savoir vraiment encore. C'était bien, ça aussi...

"... et toi ? tu as encore une famille ?"

Elle retint juste à temps le "Tu as dit que tu n'avais nulle part où aller". Il était mal-venu. Là, son manque de tact aurait été trop flagrant ; mais le désavantage d'ici, c'était bien la perte de réflexes élémentaires.
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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 6 Nov 2007 - 22:50

[Argh, navrée pour le délai ... Surtout que c'est complètement bidon pas extra mais bon ...]


La réponse à sa question lui fit se demander pourquoi il l’avait posée. Par politesse, d’accord. Et par curiosité aussi. Mais là, il se trouvait avec une réponse dont il ne savait pas quoi faire : il pensait connaître les mots, moins que moyennement pour certains, mais dans l’ensemble, aurait cru pouvoir comprendre ce qu’elle disait, si elle utilisait un vocabulaire simple comme cela. Pourtant le sens de ses paroles lui restait obscur. Enfin le sens grammatical lui semblait clair, mais les phrases semblaient décousues et ne pas avoir de liens entre elles.
Il n’allait pas insister là-dessus, pourtant. La dernière phrase semblait claire : elle était contente d’être là, et du moment qu’il l’avait compris, il n’était pas nécessaire d’éclaircir le reste, surtout qu’elle n’en aurait pas forcément envie.

Le mot famille déclencha un déclic. Il n’avait pas vu la sienne depuis plus d’un an, lui qui ne l’avait jamais quittée plus d’une demi-journée. Et surtout, il était parti sans prévenir, sans un mot d’explication, et cela le faisait horriblement culpabiliser. Après il ne savait pas s’il pouvait compter Swietomierz comme sa « famille ».


« Je suppose … J’espère. »

Il ne voulait pas lui en dire plus, il avait fait assez de confessions pour la journée. Il culpabilisait déjà un peu de lui avoir révélé sa nature. S’il n’y avait que lui et Swietomierz — et sa mère, mais là, c’était involontaire — qui étaient au courant, ce n’était pas pour rien. Il devait maintenant éviter que la conversation ne glisse sur un terrain qui le gène — il n’aurait jamais cru avoir un jour de telles considérations, mais nécessité oblige.

« Et euhm … Tu … tu aimes lire ? »

Bon, ce n’était pas très glorieux, comme changement de sujet, il le savait. Mais après tout, ils se trouvaient dans une bibliothèque et il avait procédé aux « mesures d’urgence ». Et puis c’était bien un sujet comme un autre, finalement.
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyMar 20 Nov 2007 - 19:43

La phrase qu'il lui donnait était imprécise et évasive. Kléa se morigéna un peu trop tard pour avoir été aussi directe, en se souvenant que la plupart des gens présents ici étaient là parce qu'ils étaient, par leur nature ou certaines "déviations", considérés eux-mêmes comme différents. L'exclusion du clan ou de la communauté sous-entendait la séparation de la famille, voir un rejet qui venait d'elle. Au mieux, une mise à l'écart. Et puis, certains n'étaient pas habitués à être séparés d'elle.

* Une famille, c'est beaucoup mieux quand on la choisit soi-même. *

Une famille choisie posait vraiment moins de problèmes. Pas d'impératifs, pas de... pas de...

* S'il est vampire, il a pu facilement avoir des problèmes avec sa famille. C'est normal. Ou lui ou quelqu'un a très bien pu accidentellement... ? *

Elle aurait le temps pour savoir. D'ailleurs, voulait-elle vraiment savoir ? Elle n'avait pas envie de vouloir quelque chose uniquement par curiosité, c'était tout ce qui comptait. Ca n'était pas comme si ses rapports avec Petit-frère Jarek allait se baser sur ce qui s'était passé, sans aucun rapport avec la manière qu'il avait d'appréhender les choses avec le recul. Donc, d'une certaine manière, il n'était pas essentiel qu'elle sache.
Le sujet, bifurquant soudainement, lui confirma la volonté de petit-frère Jarek de ne pas s'étendre sur la question. Elle avait bien joué la mauvaise carte, et se retrouvait plus ou moins bloquée. En se comportant comme elle aurait dû dès le début, elle ne lui aurait pas laissé le temps d'avoir des remords. Il faudrait qu'elle réfléchisse à la manière dont elle sauverait la situation, maintenant, si elle savait déjà qu'il était réticent à la simple évocation familiale.


"Si j'aime lire ? Moui, en temps normal. Même si c'est plus fatigant qu'avant à cause de ça" remarqua-t-elle en pointant son oeil avec sa main droite. "L'apprentissage de la langue, c'est juste dans un but purement intéressé, ou elle te plait vraiment ?"
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Jarek Pietrowsky
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptyDim 6 Jan 2008 - 19:28

Heureusement pour lui, Kléa n’insista pas sur le sujet, malgré le manque de délicatesse du contournement effectué. Elle avait sûrement compris qu’il ne voulait pas parler de cela, qu’il ne voulait pas revenir sur son passé. Il ne l’avait pas mentionné depuis longtemps, même avec Swietomierz, alors ce n’était pas maintenant qu’il allait recommencer. Ceux qu’il rencontrerait à Héméra — et Kléa ne faisait pas exception — n’avaient pas besoin de savoir ce qu’il s’était passé.

La réponse qu’elle lui donna l’intrigua. Qu’entendait-elle par « en temps normal » ? Il se demanda un instant s’il avait interprété correctement sa phrase, mais en y réfléchissant, ce n’était pas cela. Son geste ne l’aida pas vraiment à comprendre, et elle enchaîna avec une autre question


« Je n’ai pas eu le choix qu’apprendre à me débrouiller, et je n’aime pas faire la moitié des choses … »

C’était vrai : il savait à peu près tenir une conversation, il n’avait pas fondamentalement besoin de s’améliorer encore. Mais il aimait les choses bien faites. Son perfectionnisme l’avait parfois frustré quand il ne pouvait pas faire quelque chose, mais c’était ce qui lui avait permis d’obtenir des choses pour lesquelles il aurait facilement pu abandonner. Son perfectionnisme et sa curiosité.
Curiosité qu’il n’hésita pas à satisfaire en questionnant la jeune fille avant qu’elle n’ait eu le temps de poursuivre.


« Tu as dit que c’était fatiguant pour toi de lire … Tu as un problème avec ton œil ? »

Il ne se rendit compte qu’en parlant qu’il faisait peut-être la même maladresse qu’elle en abordant un sujet qui la rebutait. Il chassa bien vite le vague culpabilité qui menaçait de se faire ressentir en se disant que si cela la gênait vraiment, elle saurait le lui faire sentir.
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Clefkléa Mint
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MessageSujet: Re: La barrière des langues   La barrière des langues EmptySam 23 Fév 2008 - 23:03

La Coactus écouta attentivement la réponse de petit-frère-Jarek et, même si elle reconnaissait déjà l'inutilité de son geste, hocha vigoureusement de la tête à ses paroles. Pas comme un rustre stupide et borné qui ne se serait même pas contenté du strict nécessaire - elle qualifiait de nécessaire la maîtrise totale - et qui aurait aussitôt abandonné à mi-chemin. Une forme de perfectionnisme. Et elle aimait ça, par expérience, parce que les gens perfectionnistes étaient toujours bien plus importants que les fainéants notoires et indolents.
Lorsqu'elle se rendit compte qu'elle commençait à comparer deux postures adoptées différentes, Kléa arrêta brusquement : c'était, d'une certaine manière, reconnaître implicitement qu'elle se préoccupait et considérait comme dommage qu'une seule personne ne montre pas plus d'intérêt et de perfectionnisme. Pas un groupe et une attitude globale, mais une personne en particulier. Et si l'idée s'installait, c'était peut-être, qu'au fond, elle trouvait qu'il en « valait la peine ».


* Ce qui ne m'avance pas non plus. Mais si je me dis qu'un crétin reste un crétin, j'entre en désaccord avec moi-même. Eh ! Petit-frère Jarek n'a pas à être comparé s'il n'est pas un crétin ! *

En rouvrant les yeux, Kléa s'aperçut qu'elle les avait fermés. Et que ses sourcils étaient froncés. Et qu'elle avait croisé les bras. Et que son pied droit s'était posé sur son genou gauche. Et qu'elle avait dû perdre toute la distinction et le faible raffinement qu'elle avait tenté d'inculquer à ses manières. Deux-trois battements de paupières, air étonnée, tentative de transition pour reposer son pied sur le sol, relâcher ses bras et la Coactus reprit à peu près contenance.

"Euh... l’Anglais, c’est facile. Et puis... euh, comme à peu près tout le monde parle anglais ici, ça devrait être plus pratique pour toi."

De quoi avait-il parlé ensuite... ? Ah oui. La raison de cette fatigue. Kléa sourit. Un sourire forcé, mais qui ne cachait pas exactement quelque chose de douloureux : juste le signe explicite que la question des yeux frôlait un autre domaine et une responsabilité qui incombait à une tierce personne absente. Kléa chassa bien vite l’idée qu'elle puisse être réellement blessée ou diminuée en ce qui concernait sa vue défaillante.

"Et bien… On pourrait dire que j’ai trop tiré sur la corde. Je ne te vois pas. Tu es juste un ensemble flou qui se détache du reste. Je suis pas suffisamment atteinte pour avoir besoin qu'on me serve d'yeux. Les lunettes suffisent. Mais c'est pas gênant, hein ! "

Nooon, noooon, noooon. Kléa accusa sa voix de camoufler le ton jovial qu'elle voulait lui donner, puisque, après tout, ça ne posait AUCUN problème.

"Je suppose que c'est ma forme d'acharnement personnelle. D'ailleurs, tu n'es pas seulement vampire, hein ? Ma lecture d'aura n'arrive pas à voir au-delà..."

C'était plutôt le signe que « ce qu'il était » lui était inconnu. Mais Kléa préférait blâmer sa lecture d'aura plutôt que ses propres connaissances.
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