Renart Raginhard

Nom : Raginhard

Prénom : Renart

Age : 16 ans

Origine(s) : Ile de Reichenau sur le lac de Constance, Allemagne.

Race : Demi ange. Sa mère fut déchue pour s’être liée à un humain. Renart lui-même est maudit : sous sa forme angélique, l’une de ses ailes est atrophiée ; sa santé se dégrade excessivement vite à la moindre maladie, blessure, ou même infection mineure. Son espérance de vie est donc très courte. Il a une vue déplorable et refuse de porter ses lunettes, ce qui l’empêche de voir correctement au-delà d’une courte distance.

Physique : Pas très grand (il est plus petit que la plupart des garçons de son âge), Renart n’est pas non plus un « nain ». Sa corpulence banale ne le distingue en rien de la masse grouillante, non plus que son teint ou ses cheveux bruns, relativement longs et toujours ébouriffés. Il a des yeux bruns, ternes et foncés, grosso modo de la même teinte que ses cheveux. Renart a la figure éveillée, ronde et expressive d’un enfant espiègle. Rien en lui n’attire le regard ; sauf peut-être ce magnétisme qu’il dégage, une sorte de charme électrique qu’il parvient à conserver même sans être particulièrement beau. Il peut dissimuler ses ailes ou les dévoiler à volonté, mais la transition l’épuise. Il ne voit pas à quoi elles lui pourraient lui servir –surtout que la droite est atrophiée– donc il préfère les garder scellées.

Histoire : Les parents de Renart se sont rencontrés au monastère de Reichenau, sur une île du lac de Constance, en Allemagne. Son père était l’un des moines bénédictins du monastère. Dans des circonstances plus ou moins obscures, un ange, d’essence basique féminine, descendit des Cieux et visita le frère Raginhard. Bien des années après, l’un des moines de l’ordre confia à contrecœur à Renart que son père avait probablement cru à une Illumination, à une sorte d’élection divine de sa personne, et que ce péché d’orgueil, au mépris de tous les enseignements de l’ordre bénédictin, l’avait conduit à sa perte. Selon lui, le frère Raginhard était entré à ce moment-là dans une sorte de transe et n’en était plus jamais sorti. Pas même lorsqu’il fut rejeté par le monastère, pas même lorsqu’il se retrouva mendiant dans les rues de Reichenau, pas même lorsque l’hiver le prit.
Quoi qu’il en soit, même après son rejet du monastère, les bénédictins se trouvaient avec un problème : ce nouveau-né sur les bras ; un être hybride, qui à défaut d’être pur était innocent, et la victime dans cette malheureuse histoire. Les religieux, comme tels, ne pouvaient abandonner l’enfant, malgré son ascendance claire et dérangeante (cet appendice encore duveteux dans son dos… et juste à côté, ce moignon inquiétant), et le prirent donc sous leur protection. Ils l’élevèrent au monastère, en l’instruisant sommairement, aussi bien que le permettaient le dégoût, la crainte et la superstition des moines. Etait-il étrange qu’un être d’ascendance angélique fût craint à ce point ? Aucun d’entre eux n’eût su expliquer son refus instinctif, profond, de ne pas fréquenter le petit être. Les moines tentèrent sans grande conviction de lui enseigner la morale, la foi, la religion enfin ; mais l’hybride était de nature farouche, espiègle et coquine. L’enfant ne tarda pas à faire régner un désordre fatigant au monastère, et ses mille et une sottises lui valurent son prénom de Renart. Renart le fourbe, l’astucieux, le coquin, le rebelle.
Lorsqu’à 9 ans Renart mit feu au toit de la chapelle, les moines bénédictins décidèrent avec sagesse que le petit avait besoin d’une éducation qu’eux seuls ne pourraient suffire à lui procurer. Ils envisagèrent de confier l’enfant à sa « mère », mais l’ange ne s’était jamais manifesté et les bénédictins ignorant tout des rituels pratiques de convocation du divin et des anges (d’autre part, après avoir commis un tel acte, l’ange était probablement déchue, soutenait le frère supérieur), ils abandonnèrent cette idée et se mirent plutôt à la recherche d’un collège sur le continent. Ils en trouvèrent un, appartenant à l’état et qui acceptait de financer en partie les études de Renart.
Soulagés de s’en débarrasser, ils lui firent leurs adieux (bien peu expansifs, il faut dire) et il était parti. Renart vécût le pensionnat et le collège comme une formidable occasion de se frotter au monde. Il excella dans l’art de se mettre dans des situations délicates, puis un peu plus tard dans celui de s’en sortir. Il se fit des amis de certains de ses camarades, des ennemis de la plupart de ses professeurs et de l’ensemble des surveillants ; mais il n’était pas le seul, et il y avait quelque chose de brillant dans sa façon de tirer son épingle du jeu.
Renart réussit l’exploit de falsifier ses résultats d’examen et obtint une bourse de l’Etat pour poursuivre ses études. Malheureusement, ou au contraire heureusement, l’adolescent profita des vacances pour multiplier les petits boulots (dans le but avoué de s’acheter cette belle voiture, oui la rouge, et celui moins officiel de corrompre son futur instructeur d’auto-école) et provoqua de façon plus ou moins volontaire un bouchon monstrueux sur le boulevard principal. Une étrange affaire. La façon dont les feux de signalisation avaient soudainement éclaté de lumière en aveuglant tous les conducteurs était pour le moins anormale. Sans parler de l’explosion de la bouche d’incendie…
Bref, Renart se retrouva pris en sandwich entre l’Etat qui menaçait de lui retirer sa bourse s’il s’avérait qu’il était effectivement coupable et… et l’Etat qui menaçait de l’envoyer en prison s’il n’avouait pas être coupable.
Mais sa chance reprit le dessus et Renart se fit remarquer par un vampire qui semblait travailler dans l’administration, ou un truc dans le genre, et qui lui arrangea le coup, en l’envoyant plus ou moins contre son gré dans une école « qui est très très bien, d’abord t’as besoin de te maîtriser mon gars, et eux c’est les meilleurs dans le domaine, t’en fais pas va, je t’arrange tout ça ».

Caractère : Débrouillard, il aime les risques et a justement une certaine tendance à choisir toujours la solution la moins honnête et la plus marrante. Il n’a pas d’idéal ni de projet d’avenir. Il ressent parfaitement sa courte espérance de vie, mais cela ne l’affecte pas beaucoup : il n’a aucun point de comparaison qui pourrait lui faire espérer une vie plus longue ; il se contente de vivre dans l’instant et de profiter de tout ce dont il peut profiter. Bien qu’ayant un esprit ouvert, Renart méprise ceux qui ne s’interrogent pas au sujet de leurs lois et qui suivent les règles et la morale sans réfléchir. Il méprise encore plus ceux qui sont conscients de suivre la masse mais qui ne font rien pour changer.

Qualités : Audacieux, intelligent à sa façon, il est plutôt débrouillard et trouve toujours une « solution ». Il est plutôt tolérant et complaisant tant que l’on ne porte pas atteinte à sa liberté, ou que l’on ne l’empêche pas d’atteindre ses buts (qui sont toujours dans le court terme, presque des caprices).

Défauts : Provocateur et impatient, Renart se rebelle contre tout ce qui a l’audace de s’appeler « règles », et méprise inconsciemment ceux qui les suivent. Il n’a aucune ambition, malgré sa courte espérance de vie. Côté relations sociales, Rag a du mal à s’enfoncer dans le crâne que les autres sont peut-être plus complexes que lui sur certains points, et il n’a pas l’habitude de faire d’efforts pour les comprendre. S’ils sont différents, grand bien leur fasse !

Poste dans l'École : Elève

Raison de votre présence à Héméra : Le vampire ratura et réécrivit bien proprement le nom du jeune garçon qui lui faisait face.
« …okay, donc, c’est Raginhard, avec un ‘h’ ? Et t’as 16 ans, ‘bien ça ?
-Ouaip ! Avec un ‘h’, 16 ans ! »
L’homme acquiesça vaguement tout en inscrivant l’âge du gamin sur le bordereau d’inscription.
« Et donc t’es un demi-ange… pas fréquent, ça, mon gars. Ca t’était déjà arrivé, des explosions d’objets quand t’es dans les parages ?
-Euh… ouais, parfois, ouais. Et des trucs qui prennent feu, j’sais pas pourquoi. »
Le vampire acquiesça gravement, tout en notant ce que lui disait le garçon.
-Uhuh… Et des trucs qui changent d’un coup, aussi ?
-…Hein ? »
Le recruteur secoua la tête, fronça les sourcils et chercha –avec difficulté, apparemment- une meilleure façon de décrire le phénomène.
« Des trucs qui avaient une forme et un aspect bien définis, et pis qui changent, tu vois, qui deviennent... euh, quelque chose d’autre.
-Chais pas. Je sais pas de quoi vous parlez, en fait. J’vois même pas à quoi ça pourrait ressembler. »
Le débit soudainement rapide du garçon fit relever la tête au vampire. Il observa les bras croisés, le regard distrait, l’expression innocente et un peu ennuyée. L’ombre d’un sourire dévoila les canines de l’homme.
« Non, bon, ben tant mieux. Allez, file m’acheter un timbre et une enveloppe, que je le poste, ce foutu dossier d’inscription !»

Amours/Ami(e) s : Renart n'est jamais tombé amoureux de personne et a laissé ses amis derrière lui à l'internat. Enfin, après sa brillante tricherie au sujet de ses résultats, ils doivent lui en vouloir à mort de ne pas avoir partagé...

Signe(s) Particulier(s) : Il est censé porter des lunettes, mais il ne les met jamais. Son aile droite est atrophiée ; on peut aussi noter son incroyable capacité à s’attirer des ennuis et à s’en amuser.

Cours obligatoires :
-Maîtrise de Soi
-Sports

Cours optionnels choisis :
-Étude des Runes et des Pierres Précieuses


Dernière mise à jour le 14/04/09.